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14/05/2014

EDUCATION : MON ENFANT NE M'OBEIT PLUS , QUE FAIRE?

 

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Aujourd’hui le modèle parentale semble connaître une grande crise. La plupart des parents ne savent plus comment élever leur enfants, constatant aussi bien l’impasse des veilles méthodes d’éducation que l’inefficacité  des modèles « éducatifs » en vogue. Si les uns voient en cet échec éducatif , la conséquence d’un trop grand laxisme envers des « enfants rois »qui ont le droit de tout faire sans aucune limite et ce au nom de l’amour , les autres ,à l’inverse , accusent l’effet néfaste de modèles éducatifs autoritaires. La décadence de notre société est aussi montrée du doigt, avec sa soif de consommation, sa violence quasi gratuite mais il n’en demeure pas moins que la plupart des problèmes naissent à la maison et que c’est au sein du foyer qu’ils devront être traités.

Que donc faire face à des enfants qui n’obéissent pas ou font des bêtises ?

Certains parents optent pour la punition corporelle et justifient leur acte par le fait qu’ils éprouvent de la frustration et de la colère lorsque leur enfant leur désobéit ou qu’il est déprimé et stressé.

Parfois aussi cet acte montre que le parent n’a pas une bonne compréhension du développement de son enfant et exige trop de lui .Il peut également ignorer d’autres solutions efficaces car ce sont les seuls qu’il a appris durant son enfance et ne fait que répéter les mêmes gestes.

Si jadis, la peur de la gifle était un bon moyen de leur imposer certaines règles, aujourd’hui, cette pratique produit l’effet inverse : Les cris, les crises de nerfs, les fessées ou tout autre punition corporelle ne permettent pas d’expliquer à l’enfant ou se trouve son tort et ont plutôt tendance à produire un effet déplorable sur le comportement de l’enfant qui devient à sont tour agressif et antisocial.

La punition corporelle peut aussi avoir des répercussions sur le développement de l’enfant car il se sent effrayé, blessé, anxieux ou en colère. Il peut également souffrir d’insécurité, être déprimé, malheureux et se sentir impuissant. Alors le lien parent-enfant se fragilise par le manque de confiance de l’enfant envers ses parents.

Frapper un enfant pour reprendre le contrôle, c’est lui signifier que c’est ainsi que l’on parvient à ses fins.

Pour faire face à son nouveau rôle de parent, il va devoir avant tout apprendre la discipline à son enfant  car elle représente l’une des responsabilités la plus importante d’un parent.

 Ce n’est pas une tâche facile loin de là, cependant, une discipline positive rendra le milieu familial plus réconfortant car elle établira les bases de la maîtrise de soi pour toute la vie et aidera votre enfant à grandir heureux et bien dans sa peau. Alors que l’ancienne approche visait à créer des êtres obéissants, une discipline positive et efficace visera à éduquer et à orienter l’enfant.

La façon dont on enseigne la discipline à l’enfant dépend de son âge, de la phase de son développement, de sa personnalité et de nombreux autres facteurs.

La discipline a pour objectifs de protéger l’enfant des dangers, de l’aider à acquérir le contrôle et la maitrise de soi, de développer son sens des responsabilités et à établir des valeurs. Mais pour être efficace elle doit avant tout se baser sur certains principes fondamentaux comme :

Le respect : Les enfants devraient pouvoir respecter l’autorité de leurs parents et les droits des autres. Si la discipline est dure et s’accompagne d’injures, de cris et d’humiliation, l’enfant aura de la difficulté à respecter sa mère ou son père ou à lui faire confiance.

La constance : Une discipline qui n’est pas constante déroute l’enfant, quel que soit son âge. Si les parents ne font pas preuve de constance dans la manière dont ils appliquent la discipline, l’enfant aura de la difficulté à les respecter. L’inconstance, comme de céder quelques fois à ses crises, peut sembler récompenser l’enfant des comportements indésirables et l’encourager à les respecter.

L’impartialité : L’enfant doit trouver la discipline juste. Les conséquences de ses gestes doivent être reliées à son comportement. Si l’enfant fait une bêtise, aidez- le à la réparer et un fois l’erreur rectifiée, les conséquences doivent prendre fin. Le parent possède un lien unique avec son enfant.

S’il lui apprend une discipline teintée de respect, de constance et d’impartialité, il aura des effets positifs prolongés chez l’enfant.

La discipline se base sur l’enseignement et contrairement à la punition corporelle, elle agit directement sur le comportement de l’enfant et non pas sur l’enfant lui-même.

Conclusion

Qu’il soit élevé dans un style d’éducation contraignant ou permissif, ou s’il n’a pas compris que ce sont les parents qui, l’enfant échappera à tout contrôle parental et fera la loi à la maison.

Sachez que les enfants sont un don spécial de Dieu et ce don spécial est fourni avec une responsabilité particulière : celle de leur offrir la protection (protection de sa santé morale et physique) et l’éducation appropriée au bon développement de l’enfant.

Il est juste  de reconnaître la faute par sa vraie valeur, d’accepter que l’erreur fasse partie de l’éducation en évitant de critiquer, de faire des reproches ou de punir inutilement.

Certes, le rôle de parent n’est pas une tâche facile, et faire face aux comportements difficiles des enfants représente tout un défi.

Cependant, les parents doivent se rappeler que les enfants apprennent souvent par l’exemple, ils sont programmés pour imiter les parents. Chacun de nos gestes, de nos attitudes ou de nos réactions sont enregistrés pour être reproduit par nos enfants

« O vous qui avez cru ! Pourquoi dites-vous ce que vous ne faites pas ? C’est une grande abomination auprès d’ALLAH que de dire ce que vous ne faites pas » (sourate 61 verset 2-3)

La première règle fondamentale et vitale dans le rôle de parent responsable est d’aimer son enfant.

Le meilleur exemple que nous devons garder à l’esprit est celui de notre Prophète Mohammad (BDSL) qui a su faire preuve d’équilibre dans sa façon d’éduquer et d’élever les enfants. Ni extrême dureté, ni laxisme ne venaient entacher l’amour et l’affection qu’il donnait à ses enfants et ses petits enfants.

Il a enseigné que l’amour pour les enfants n’était pas incompatible avec une ferme discipline. En revanche, Il ne laissait jamais cet amour faire l’objet d’abus afin d’éviter à l’enfant égaré, de s’égarer encore un peu .Il savait toujours agir en fonction de la gravité de la situation et du développement de l’enfant.

Aussi il serait sage pour les parents d’appliquer le conseil qui dit :

 « Joue avec ton fils jusqu’à l’âge de sept ans, éduque- le les sept années suivantes et soit son ami pendant les sept autres années puis laisse le agir selon sa volonté » l’islam recommande donc aux parents de jouer avec leur enfant jusqu'à l’âge de sept ans car cela permet de tisser des liens d’affection très sérés ou amour et sécurités seront les seuls à être cultiver.

Signalons que le fait de recourir à la correction de tout  jeunes enfants durant leur enfance ne fait pas partie des préceptes de l’islam. Le Prophète (BDSL) a dit : « Habituez vos enfants à accomplir la prière à l’âge de 7 ans. A l’âge de 10 ans, punissez-les s’ils la négligent et séparez-les au lit » (rapporté par Al-Tirmidhi).

Donc le Prophète (BDSL)) n’a autorisé la correction physique légère, sans brutalité  qu’a partir de 10 ans (l’âge du discernement), uniquement pour motiver les enfants à accomplir un fondement de l’islam « la prière » et non pas pour être utilisée à d’autres fins ou pour des domaines moins important que la prière.

Par conséquent et au regard des hadiths, nous constatons que l’orientation et l’éducation doivent commencer dès le plus jeune âge car l’enfant pourrait s’habituer à des conduites malsaines qu’il serait difficile au fil du temps de faire disparaître.

 Mieux vaut une bonne prévention qu’une grave correction !

 

Références 

-     Le jardin des vertueux

-     Le Coran

-     L'enfant en Islam de Abdallah Abderahman

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