Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/02/2017

coup de coeur pour le documentaire "Et les mistrals gagnants "

 

mistrals gagnants.jpg

Sa sortie était attendue et c’est donc avec émotion que nous nous sommes retrouvés en famille , pour découvrir ce petit chef d’œuvre «  Et les mistrals gagnants »

Plus qu’un film, une leçon de vie, ce film a su toucher les cœurs et faire couler des larmes,

Un film qui met les enfants malades sur le devant de la scène

Le regard d’enfants malades sur la vie,  un thème très lourd, parfois trop dur, fait ressortir toute l’innocence de ce regard et toute la simplicité de la vie.

Les sourires, les inflexions de pensées des enfants, la souffrance… rien n’échappe à l’œil digne qui observe sans piper mot, le premier documentaire réalisé par Anne-Dauphine Julliand  

 Au lieu de scander la tristesse et la douleur qui naît à l’hôpital, le long-métrage évoque avec une certaine nostalgie l’enfance dans sa globalité, , des propos d’enfants mêlant humour et inquiétude qui font naître le sourire .

 

Et pour ceux qui ne l'ont pas encore vu , ne tardez pas à aller le voir ....Il serait dommage de rater une œuvre qui nous rappelle autant à la vie .

Retrouvons le témoignage bouleversant du petit Imad, agé de 8 ans et qui est un des petits acteurs du film .

 

 

http://www.vsd.fr/actualite/video-imad-8-ans-greffe-d-un-rein-dans-la-vie-il-ne-faut-jamais-se-plaindre-19671

 

 

17/02/2017

A quel profil d'apprentissage appartient votre enfant ?

 

 

education enfant.jpg

Comment motiver votre enfant et le faire renouer avec l'apprentissage ?

« Mon enfant est démotivé », « Il n’a pas envie d’aller à l’école », « Je dois me battre tous les soirs pour lui faire faire ces devoirs et le pousser à travailler  ». «  C’est à cause de l’enseignante , elle explique bien trop mal » me dit-il.

Pourquoi est-il si difficile de se concentrer pour Julie, de mémoriser pour Manon, de travailler en groupe pour Victor, pourquoi Maxime est complètement démotivé et fait des montées de colère, car il n’a plus envie d’aller à l’école ?

Et s’il apprenait différemment ?

Non, ce n’est pas une question d’intelligence, mais peut-être que ces enfants ont une façon différente d’apprendre, un type d’intelligence qui n’est pas valorisé et encouragé au sein de notre système d’enseignement scolaire.

Le système tel qu’il est conçu privilégie deux types d’intelligences, principalement.

L’intelligence logico-mathématique, qui fait référence à la capacité à calculer, compter et résoudre des problèmes. Ce type correspond bien aux enfants qui ont tendance à avoir  un esprit logique et rationnel.

L’intelligence linguistique, qui fait référence à la capacité de comprendre un message et d’exprimer une idée. Ce type correspond bien aux enfants qui ont tendance à avoir un esprit littéraire et verbal. Ces enfants sont attirés vers la lecture, l’écriture, découvrir des mots, du vocabulaire, etc.

Savez-vous qu’Il existe d’autres types d’intelligences ?

Découvrez les Intelligences multiples

Il existe plusieurs types d’intelligences, qui donnent lieu à plusieurs types de caractéristiques, voir de personnalités.  Nombreuses d’entre elles sont très peu utilisées, voire pas du tout mises en avant dans le système scolaire. C’est un des facteurs qui pourraient nous donner une tout autre lecture sur les difficultés qu’ont beaucoup d’enfants.

Si les méthodes d’enseignement ne permettent pas de mettre à contribution leurs habiletés, comment voulez-vous qu’ils apprennent et réussissent ?

Les intelligences multiples,une théorie du Docteur Howard Gardner 

Cette théorie nous provient du Dr Howard Gardner, psychologue américain, professeur de psychologie cognitive et d’éducation à l’université de Harvard. Il est le père de cette théorie sur les intelligences multiples.

Les intelligences multiples proposent à chacun de renouer avec la motivation et la réussite. En effet, même si l’école se focalise sur deux types d’intelligences, chacun peut découvrir des stratégies pour mieux exploiter son potentiel. Apprendre à l’enfant à se connaître et à découvrir quel est son type d’intelligence et d’apprentissage préférentiel lui permettra de mieux comprendre, mieux assimiler une leçon et de mieux apprendre.

Cette théorie permet également de combler les quatre besoins de base de la théorie de Maslow :

  • Le plaisir, car l’apprentissage peut se faire de manière ludique en concordance avec les habiletés naturelles des enfants.
  • L’appartenance parce qu’il est possible d’apprendre de manière différente et de faire partie de la communauté d’apprenants de son groupe-classe.
  • La sécurité et l’estime de soi, car les enfants développent de plus en plus la connaissance de leurs points forts.
  • La réalisation, car l’enfant a la sensation qu’il peut apprendre, se sentir compétent et réussir. Le regard qu’il a sur lui-même est moins tributaire du regard de l’école et des autres et s’enracine davantage sur un sentiment propre de compétence.

La théorie du Dr Gardner apporte un nouvel éclairage au concept d’intelligence. Elle permet de voir l’apprenant autrement et souffle un vent rafraîchissant sur les stratégies d’enseignement et d’apprentissage de notre système d’enseignement.

Quels sont donc les 8 profils d’apprentissage ?

Chaque enfant a un mode préférentiel d’apprentissage, qu’il est important de prendre en compte. Pour chacune des intelligences, vous trouverez  les tâches associées et une liste de métiers potentiels. L’exploitation des habiletés d’une personne conduira de manière naturelle à exercer certaines professions par laquelle l’intelligence de la personne sera valorisée et mise en lumière.

Faites maintenant des liens entre les intelligences et les habiletés/ talents de votre enfant.

L’intelligence linguistiqueIntelligence verbo - linguistique - Les intelligences multiples - théorie du docteur Howard Gardner

 L’intelligence linguistique utilise le langage, aime lire, parler, débattre des opinions, exprimer des idées avec des mots, apprendre d‘autres langues…
Métiers potentiels: les écrivains, enseignants, auteurs, traducteurs, interprètes, journalistes, bibliothécaires, etc.

L’intelligence logico-mathématiqueIntelligence logico - mathématique - Les intelligences multiples - théorie du docteur Howard Gardner

L’intelligence logico-mathématiquerésout des problèmes mathématiques, aime calculer, s’appuie sur des raisonnements logiques, cherche, expérimente, catégorise, aime jouer à des jeux de logique…
Métiers potentiels: les scientifiques, ingénieurs, comptables, savants, fiscalistes, mathématiciens, avocats, chimistes, etc.

L’intelligence kinesthésique ou corporelleIntelligence corporelle kinesthésique - Les intelligences multiples - théorie du docteur Howard Gardner

L’intelligence kinesthésique ou corporelle mime, joue la comédie, aime bouger, faire du sport, manipule des objets, apprend par l’exécution concrète.
Métiers potentiels:: les danseurs, acrobates, gymnastes, artisans, menuisiers, chirurgiens, plombiers, mécaniciens, professeurs de yoga, d’éducation physique, etc. 

L’intelligence visuospatialeIntelligence visuelle - spatiale - Les intelligences multiples - théorie du docteur Howard Gardner

L’intelligence visuo-spatiale crée des œuvres d’art, aime dessiner, peindre, dessiner des graphiques, concevoir des structures, photographier, dessiner des plans.Métiers potentiels: les peintres, photographes, architectes, infographistes, concepteur de logiciels, pilotes, etc.

L’intelligence musicaleIntelligence musico - rythmique - Les intelligences multiples - théorie du docteur Howard Gardner

L’intelligence musicale est sensible au son, au timbre de voix, à la synchronisation et au rythme, mémorise des chants et des mélodies, joue d’un instrument de musique, créer des rythmes, reconnaît facilement des chants, des sons et des instruments. Métiers potentiels: les compositeurs, musiciens, chanteurs, profs de musique, techniciens de son, musio thérapeute, etc.

L’intelligence interpersonnelleIntelligence interpersonnelle - Les intelligences multiples - théorie du docteur Howard Gardner

L’intelligence interpersonnelle comprend les comportements humains, coopère, manifeste de la sensibilité et de l’empathie, agit et réagit avec les autres,aime partager et travailler en groupe.
Métiers potentiels: enseignants, psychologues, politiciens, infirmiers, conseillers touristiques, chef d’équipe, animateur, commerçants, etc.

L’intelligence intrapersonnelleIntelligence intrapersonnelle - Les intelligences multiples - théorie du docteur Howard Gardner

L’intelligence intrapersonnelle a la conscience de soi,  de se comprendre, définit des objectifs personnels, analyse ses propres émotions, se recueille en soi, connaît ses forces et ses points d’amélioration.
Métiers potentiels: Chercheurs, romanciers, entrepreneurs, philosophe, thérapeute, etc.

L’intelligence naturalisteIntelligence naturaliste - écologiste - Les intelligences multiples - théorie du docteur Howard Gardner

L’intelligence naturaliste aime la nature, les animaux, les plantes, faire du jardinage, protéger l’environnement, observe, reconnait et classifie les phénomènes naturels.
Métiers potentiels: Botanistes, archéologues, fermiers, chefs de cuisine, vétérinaires, anthropologues, géographes, etc.

 

À la lecture de ces différents profils, vous avez peut-être pris conscience que votre fils se passionne pour la musique, ou que votre fille est super douée en sport, adore bouger, ou encore, il adore dessiner, prendre des photos, comprendre les autres, écouter, etc.
Pourtant, il reste qu’à l’école, ce n’est toujours pas facile !

Une fois les profils dominants identifiés chez l’enfant, par l’intermédiaire d’un questionnaire précis (http://www2.cegep-ste-foy.qc.ca/freesite/fileadmin/groups...), Vous allez-être en mesure de valoriser ses talents naturels, en travaillant les différentes matières, français, mathématiques, langues, histoires, géographie en fonction des attributs de son mode préférentiel.

Ainsi, ils retrouveront le goût et le plaisir d’apprendre.
Ils retrouveront les clés qui ouvrent leurs propres portes d’apprentissage !

Parent, il est donc important d’observer la façon dont votre enfant parle, joue, travaille, interagit. Laissez-le faire une activité qu’il choisit et observez-le à la lumière des caractéristiques.

Aidez-le à trouver des solutions, avec son type d’intelligence. Discutez avec lui de solutions: comment faire tes maths en bougeant ? Et si on ajoutait de la musique ? Comment te sens-tu en toi lorsque …

Des pistes de solutions en lien avec son type d’intelligence viendront valoriser ses talents, l’inclure et soutenir son sentiment de compétence, plutôt que de le pousser à faire ses devoirs avec une méthode qui ne lui convient pas.

Au début, vous allez « perdre du temps » et croyez-moi, vous allez-en gagnez. Prenez le temps d’adapter son apprentissage en lien avec  les intelligences multiples et vous verrez un énorme potentiel surgir et la motivation le gagner !

Références: http://www.chairemm.polymtl.ca/cdparentsv2.0/Carriere_fil...
Crédit illustration : http://celinecidere.eklablog.fr/ http://celinecidere.wix.com/monsite
Test d’identification des intelligences multiples: http://www2.cegep-ste-foy.qc.ca/freesite/fileadmin/groups...

14/02/2017

Qu'est-ce qu'il y a dans l'assiette de nos enfants ?

 

assiette de nos enfants.jpeg

 

L’avenir d’une civilisation tient dans le ventre
de ses enfants

Dans son dernier livre, Erwann Menthéour nous présente en 10 idées reçues la vérité sur ce qu'il y a dans l'assiette de nos enfants. Un véritable appel à un changement de société
et à une évolution des mentalités. Extrait.

À quel moment le cerveau fut- il élevé au rang de grand régisseur de notre être ? Difficile à dire. Dans la période récente, de plus en plus de travaux scientifiques montrent pourtant que des choses cruciales se jouent aussi au niveau du nombril. Le bon sens populaire ne s’y était pas trompé : ne dit-on pas « avoir la peur au ventre », « avoir quelque chose dans le ventre », « avoir mal aux tripes » ? Pensez- vous que ce soit anodin ?


Le rôle fondamental de l’intestin


La médecine traditionnelle indienne, l’ayurvéda, ou la médecine traditionnelle chinoise placent le ventre au centre des choses. C’est le foyer d’où irradie l’énergie, notre énergie. Les médecines traditionnelles sont souvent bien mieux à l’écoute du corps que notre médecine moderne.
Chaque médecine appartient à un contexte culturel. En Occident, on considère le corps comme une collection d’objets, d’organes, que l’on traite indépendamment les uns des autres. Ainsi, le foie d’un enfant sera traité sans forcément prendre en considération son terrain, son alimentation, ses autres maux, ses autres organes… et, bien souvent, il sera aussi traité de la même manière, c’est- à-dire avec le même traitement, que celui de tel ou tel autre enfant atteint des mêmes troubles, sans tenir compte ni de son passé ni de l’environnement dans lequel il évolue. Je m’explique : chaque foie évolue dans un milieu dont le pH est conditionné par l’alimentation. Le foie est une usine de traitement des déchets. Il ne réagira pas de la même façon selon que l’enfant consomme des aliments toxiques ou qu’il dispose d’un fond nutritionnel sain. C’est du bon sens, non ? De même, le stress auquel chaque enfant est soumis va conditionner le sang et la lymphe dans lesquels son foie va évoluer. Or, cette médecine « objectiviste » (occidentale) héritée des Lumières (Descartes…) traite un organe, une maladie, mais pas l’origine du mal. À l’inverse, la médecine chinoise s’intéresse à l’ensemble, aux relations entre les différentes parties du corps ; c’est une vision holistique. Elle dit que, pour guérir l’enfant malade, il faut trouver la source de la maladie, la cause. J’adhère à cette vision pour la simple raison que chacun de nous est une entité à part entière, avec son propre héritage, soumise à son propre milieu, et dont toutes les parties sont interconnectées. À travers cette approche globale du corps, nous nous apercevons depuis quelques années de l’importance du ventre dans la cause de nombre de maladies. Il est le lieu de transit et de transformation de tout ce que nous ingérons, de tout ce dont nous avons besoin pour vivre. Il est la ligne de vie et d’énergie de notre santé.

Joël Doré, directeur de recherche à l’INRA et directeur adjoint de la très grosse unité Microbiologie de l’alimentation au service de la santé humaine explique très justement que, si l’axe de communication du cerveau vers l’intestin via le nerf vague était bien connu de la science, l’axe inverse venait d’être démontré par les recherches conduites ces quinze dernières années. On sait donc désormais qu’il s’agit d’un dialogue.
Le cerveau peut induire des symptômes, mais, à l’inverse, les micro-organismes présents dans l’intestin envoient des signaux vers le cerveau qui peuvent moduler un certain nombre de nos fonctions cérébrales. Et l’intestin se montre particulièrement bavard : pour un message envoyé du cerveau à l’intestin, ce dernier en fait remonter… sept. Le ventre est une vraie pipelette, en particulier celui des enfants !
Nos intestins contiennent 200 millions de neurones capables d’établir des communications nerveuses, c’est- à dire autant de neurones que dans le cerveau d’un chien ou d’un chat, animaux qui, faut- il le démontrer, sont particulièrement intelligents. De leur côté, les micro- organismes qui sont hébergés dans les intestins fabriquent des tas de molécules différentes. Une fois dans le sang, celles- ci peuvent circuler librement dans l’ensemble de l’organisme et atteindre le cerveau, pour certaines d’entre elles, ainsi que d’autres organes. L’ensemble de ces micro- organismes s’appelle le « microbiote ». Autrement dit, nous ne sommes pas des pyramides régies par un gros encéphale qui dicterait sa loi du haut vers le bas à tous les autres organes. Nous sommes un tout. Je dirais même plus : nous sommes un ventre !


Notre intestin est notre deuxième cerveau


Le Ventre, notre deuxième cerveau, est le titre d’un documentaire réalisé pour Arte par Cécile Denjean, documentaire que je conseille à celles et ceux qui veulent aller plus loin. Michael Gershon, chercheur à l’université Columbia, à New York, y explique : « Digérer est un processus extrêmement compliqué ; d’ailleurs, c’est très difficile à reproduire en laboratoire. Ces 200 millions de neurones ont pour tâche de décomposer la nourriture en minuscules molécules afin que l’organisme puisse les absorber et les utiliser pour fonctionner en les transformant en énergie. Pour faire cela, nous avons besoin d’une grande puissance nerveuse. Nos deux cerveaux se ressemblent comme des frères. Système nerveux central pour le cerveau du haut, système nerveux entérique pour le cerveau du bas. »

L’origine de ces deux cerveaux séparés réside dans un processus de délocalisation. Délocaliser, on le sait, c’est transférer une activité d’un point à un autre, en général pour augmenter sa productivité. Délocaliser le travail en périphérie s’avère en effet plus efficace que faire grossir sans fin le centre original de décision. Il y a de ça entre le cerveau et l’intestin. À Nantes, le chercheur Michel Neunlist est l’un des experts mondiaux du système nerveux entérique. Pour lui, dans l’histoire du cerveau du haut et du cerveau du bas, le cerveau originel, c’est… l’intestin !


Le cerveau originel


En remontant très, très loin dans l’histoire de la vie, les organismes primitifs, pluricellulaires, étaient formés exclusivement d’un tube digestif. Et c’est au sein de ce tube digestif que s’est développé le système nerveux entérique. La voie évolutive qui a conduit jusqu’à l’homme est une évolution vers plus de complexité.
Chez les ancêtres de nos ancêtres, l’encéphale est apparu en même temps que les yeux et les oreilles. Le fait de voir et d’entendre s’avéra très utile pour chasser et trouver de la nourriture. Il fallut ensuite consommer, et imaginer des manières de transformer les aliments bruts en « carburant ». La réponse fut trouvée… en pensant. Avec la domestication du feu. Lorsque la cuisson permit de prédigérer des aliments non comestibles autrement. C’est en réalité ce que s’évertuent à faire les neurones et les bactéries logées dans notre intestin. Ils chauffent notre nourriture à l’aide d’enzymes pour en extraire les molécules nécessaires à la production de notre énergie.
La préparation et la cuisson jouent donc un rôle très important puisqu’elles facilitent cette tâche si importante qu’est la digestion. Sans cette division des tâches entre intestin et cerveau, nous consacrerions encore toute notre énergie à digérer, digérer et digérer encore… décidément, la nature est bien faite !

Nous avons donc perdu du ventre et gagné du cerveau, en parvenant à extraire plus d’énergie de nos aliments. Et si notre cerveau « du haut » existe, c’est pour mieux nous nourrir. Langage… écriture… technique… technologie… sont arrivés ensuite. Pour atteindre ce stade d’évolution, l’homme eut besoin d’un gros cerveau, et celui- ci est très gourmand en énergie : près de 20 % de l’énergie que nous produisons, alors qu’il représente seulement 2 % de la masse corporelle. Cette proportion est encore plus élevée chez les enfants au début de la croissance, au moment où le cerveau grandit très vite. Mais revenons aux deux cerveaux. Pourrions- nous donc penser d’un côté et digérer de l’autre ? La réalité est bien évidemment plus complexe. En réalité, nos deux cerveaux discutent en permanence et parlent le même langage. Ils utilisent les mêmes mots.


Petit moment pas trop technique sur la porosité intestinale


Notre intestin est comme un gros tuyau couvert de poils de moins d’un millimètre, appelés « villosités intestinales ». Ils forment une petite moquette compacte. Chaque poil est revêtu d’une couche de cellules, les entérocytes, qui fabriquent des enzymes. Ces enzymes ont une baguette magique pour réduire les protéines en acides aminés, les glucides en sucres simples et les molécules de graisse en acides gras. Acides aminés, sucres simples et acides gras sont alors assimilés par les entérocytes pour commencer leur voyage dans le sang. Ils vont nous apporter du carburant pour que nous puissions conduire les enfants à la danse, au judo, que nous leur fassions faire leurs devoirs et tant d’autres activités qui rythment frénétiquement la journée des parents.
Entre les entérocytes, il existe des passages très étroits, de toutes petites ruelles appelées « jonctions serrées ». Ce sont ces espaces qui contrôlent la perméabilité de l’intestin. Ils bloquent les molécules insuffisamment digérées par les entérocytes ; trop grosses, elles ne peuvent pas passer. Cependant, lorsque les jonctions serrées sont altérées ou enflammées, elles s’élargissent et laissent passer ce qui ne devrait pas passer.


Bienvenue dans le langage des neurones


Les neurotransmetteurs sont comme des mots émis par les neurones. La neurotransmission est le langage des neurones, et la sérotonine est l’un de ces mots.
Pour le cerveau « du haut », sérotonine veut dire « bien-être ». Pour celui « du bas », l’intestin, elle rythme notre transit et régule notre système immunitaire. La plus grosse part de cette sérotonine, 85 %, est produite dans notre ventre. Elle agit dans l’intestin, bien sûr, mais, libérée dans le sang, elle agit aussi dans le cerveau, en particulier dans l’hypothalamus, qui est une zone de gestion de nos émotions. Ainsi, le ventre peut lui aussi influencer nos émotions. Comment est-ce que ça marche ? Une partie de la sérotonine passe dans le sang et remonte jusqu’au cerveau, comme un facteur qui, chaque jour, livre le courrier. Une fois dans le cerveau, la sérotonine est réutilisée par les neurones cérébraux comme messager pour réguler nos émotions, notre sommeil, notre anxiété, notre irritabilité, etc., or il se trouve que l’excès de sucre entraîne un déficit en sérotonine. On comprend donc aisément que c’est toute cette régulation qui se trouve perturbée.
 
Magazine bonnes feuilles