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08/11/2015

Vers une révolution intérieure : Conférence de Pierre Rabhi

 

 

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Conférence de Pierre Rabhi le vendredi 6 novembre à Besançon
« Vers une révolution intérieure »

La conférence de Pierre Rabhi , organisée par les colibris de Besançon en partenariat avec le sénacle, fut un réel succès , tant par son contenu que par sa forme .
Nombreux sont les personnes qui ont répondu présent à cet appel de la sagesse pour une meilleure humanité.

Pierre Rabhi *est un homme avec un bagage culturelle très riche, née d’une famille musulmane dans le désert d’Algérie et élevé dans une famille chrétienne française. Il réussit à acquérir grâce à cette double appartenance une culture double , qui au fils du temps , lui a permis de se remettre en question et de regarder d’un autre œil le monde qui l’entoure, pour se dépasser et essayer d’apporter des solutions simples basés sur le partage, l’équité, la solidarité .
Des valeurs qui lui ont permis de se consacrer à une mission qui est celle de faire avancer les choses , en commençant par soi –même, pour permettre le changement et construire un monde plus juste et meilleur .

Ce en quoi il croyait profondément a été mis en pratique car profondément convaincu qu’une véritable révolution ne peut se faire sans une véritable connaissance de soi.
Des points forts que j’ai retenue lors de cette intervention est que l’humanité arrive dans une incohérence qui lui porte préjudice.
Et de reprendre une question vitale :

Quelle planète laissons-nous à nos enfants et quels enfants laissons-nous à la planète ? t-elle fut le maitre mot de cette conférence.

A travers son regard on survole un monde où l’éducation est contrôlée par la compétitivité, qui est la source principale d’angoisse pour les enfants, qui doivent travailler encore plus pour être les meilleurs, les plus intelligents, au détriment du don et de l’utopie qui sont classés comme des indésirables alors qu’au contraire ils ont été à l’origine des plus grands changements de notre planète car ils échappaient justement à la conformité.

Il a su tourner notre propre regard sur ce monde où tout, aujourd’hui, souffre d’excès et de nous faire comprendre que tout excès produit quelque chose qui est de l’ordre de l’angoisse.
On consomme plus, on détruit plus, on domine plus, on veut plus …..Ainsi en ne respectant plus les lois de la vie, l’humanité se jette dans un processus d’autodestruction menant l’homme à sa perte.

Plus rien n’est respecté, ni l’environnement, ni la biodiversité, ni la terre, qu’il définit comme une mère qui donne à ses enfants de quoi vivre, donc l’homme ne se respecte plus.
S'ensuit les guerres meurtrières pour le pouvoir, l’argent, les hydrocarbures alors que chose grave qui mérite toute notre attention : sur cette planète, des hommes meurt de faim toute les 7 secondes.

Un autre exemple nous est donné, qui parait humoristique mais qui dépeint malheureusement une triste réalité : un monde figé où la conformité finit par nous avoir.

« Ce sont des enfants qui restent toute une journée dans une boite (de l’école maternelle) puis une grande boite à fur et à mesure qu’ils grandissent (le lycée …), les gens se déplacent dans leur caisse (la voiture) puis les personnes âgées sont mis dans une boite (la maison de retraite) pour finir ses jours dans une boite (le cercueil) »

Oui il est temps d’examiner le monde car l’heure est grave, de se pencher sur ce qui peut faire changer le monde mais il ne peut aboutir si nous ne prenons pas nous même en compte dans le principe de changement qui passe avant tout par un examen minutieux de soi pour savoir ce qui se passe réellement en nous puis mettre en pratique ce que nous pensons être juste pour nous mais aussi pour les autres .

Et lorsqu’on le questionne au sujet de l’écologie il la définît, bien justement , comme une relation de cohérence que doit avoir l’espèce humaine avec les lois de la vie.

Respecter la nature, respecter la terre pour se respecter.

On doit aussi croire que ce n’est qu’ensemble, on s’entraidant, en se complétant, que les difficultés pourront être surpassées et que chacun trouvera sa place et son rôle à jouer dans ce changement pour un monde plus équitable.
Et l’union ne fait-elle pas la force ?

Quant au bonheur, tel qu’il est définit aujourd’hui comme nourrit par le matérialisme, ne peut nullement nous réconforter car il n’apporte en réalité que désordre et déception.
J’aimerais rajouter qu’en tant que citoyenne de confession musulmane je me suis retrouvée dans cette vison de valeurs humaines ou l’homme se trouve grandit à travers l’équité, la solidarité, la bonté et l’amour envers son prochain et non pas à travers une course effrénée vers les fausses richesses qui finissent pas détruire tout ce qui est bien en nous .

L’homme a du bon en lui il lui suffit de le chercher pour le cultiver.

Encore tous nos remerciements à ce grand homme et pourtant si humble qui a su convaincre que pour faire changer les choses il faut commencer par soi-même .

Merci pour nous avoir fait partager ce moment où chacun redevient simplement humain et ami de la nature.

DJAMILA MESTARI

*Liens : http://www.pierrerabhi.org/blog/?static/biographie

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