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01/05/2016

Le cerveau des adolescentes par DR LOUANN BRIZENDINE /partie 2

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Le câblage des circuits des relations sociales et verbales est installé de façon plus naturelle dans le cerveau féminin que dans le cerveau masculin. C'est au cours de l'adolescence, que chez les femmes, le flux d’œstrogènes va activer l'ocytocine et les circuits féminins, notamment ceux qui touchent au flirt et aux contacts sociaux. Sur le plan biologique, nombre de femmes trouvent un réconfort dans la compagnie les unes des autres, et c'est le langage qui scelle cette relation.
Il n'est donc pas étonnant que certaines zones verbales du cerveau soient plus développées chez la femme que chez l'homme et qu'en règle générale, les femmes parlent et écoutent beaucoup plus que les hommes. Les chiffres varient mais en moyenne, les filles utilisent quotidiennement deux à trois fois plus de mots que les garçons.

Les filles parlent en moyenne plus vite, surtout lorsqu'elles sont en société. Il existe une raison biologique à ce comportement. Le fait d'établir des liens par la conversation active les centres du plaisir dans le cerveau des adolescentes. C'est encore plus évident lorsqu'elles partagent des secrets de nature sentimentale ou sexuelle. Le plaisir éprouvé est immense, du fait d'un afflux considérable de dopamine et d'ocytocine. A part l'orgasme, aucune gratification neurologique n'est aussi grande.
La dopamine est une substance neurochimique qui stimule les circuits cérébraux de la motivation et du plaisir. Chez les filles, à la puberté, les œstrogènes augmentent la sécrétion d'ocytocine et de dopamine. L'ocytocine est une neurohormone qui déclenche l'intimité et est déclenchée par elle.

Quand le niveau d’œstrogènes augmente, le cerveau de l'adolescente est incité à forcer les liens avec autrui. Vers le milieu du cycle, au pic de la production d’œstrogènes, le niveau d'ocytocine et d’œstrogènes de l'adolescente est également au plus haut. A ce moment-là, non seulement, son besoin de parler, mais aussi son désir d'intimité sont plus forts que jamais.
L'intimité libère un supplément d'ocytocine, qui renforce le désir de liens, et le fait d'établir des liens suscite alors du plaisir et un sentiment de bien-être. Au début de la puberté, puis tout au long de la période de fécondité de la femme, les œstrogènes ovariens stimulent la sécrétion d'ocytocine et de dopamine.

Les filles pubères tirent donc plus de plaisir qu'auparavant des relations qu'elles établissent entre elles, en se coiffant mutuellement, en échangeant des potins. La combinaison de dopamine et d'ocytocine constitue la base biologique de cette recherche d'intimité et de son effet réducteur de tensions. Les afflux de dopamine et d'ocytocine suscités par les conversations et la communication les incitent à rechercher ces liens intimes. Elles ignorent toutefois que cette réalité est propre au sexe féminin.
Si elles espèrent que leur petit copain va bavarder avec elles comme leurs amies, elles devront déchanter. Cette différence peut être aussi à l'origine de la déception des femmes vis-à-vis d'un mari qui ne recherche pas le contact avec les autres et n'a pas envie de grandes conversations.

Quand ses niveaux de testostérone commencent à grimper en flèche, le garçon "disparaît dans l'adolescence". Il a été démontré que la testostérone réduisait les champs verbaux et l'intérêt pour les rapports avec les autres, exception faite du sport et de la drague.

Sur le plan moléculaire et neurologique, les filles sont motivées pour résoudre les conflits avec les autres. Le cerveau féminin a pour but de maintenir la relation à tout prix. Chez les femmes, le conflit risque de déclencher une cascade de réactions chimiques, qui vont les chambouler et susciter de la peur et des tensions. Cela se traduit dans leur cerveau par une menace sur la relation et s'accompagne d’inquiétude à l'idée que la prochaine conversation qu'elles auront avec leur amie puisse être la dernière.

Quand une relation est menacée ou détruite, le niveau de certaines substances neurochimiques du cerveau féminin (la sérotonine, la dopamine et l'ocytocine) baisse considérablement et le cortisol, l'hormone du stress, prend le relais. Dans le cerveau féminin, le circuit de l'agressivité est étroitement lié aux fonctions cognitives, affectives et verbales, tandis que dans le cerveau masculin, il l'est plus aux zones de l'action physique.

 

voilà donc cet article qu'il me parait important d'aborder et de connaitre car il  aborde d'une façon scientifique le cerveau de l'adolescent et apporte des réponses à des questions comportementales de nos adolescents  , un article qui aidera de nombreux parents , éducateurs, enseignants et que j'ai extrait de l'ouvrage "le cerveau féminin "du Dr LOUANN BRIZENDINE , un ouvrage magnifique que je vous conseille fortement de lire .

 

DJAMILA MESTARI

 

 

 

 

 

 

 

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